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"Cheminer en dignité contre la traite des personnes" est le thème de la 9ème Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes, célébrée en mémoire de Sainte Bakhita, une jeune femme sud-soudanaise, sauvée de l’esclavage, devenue la sainte patronne de tous ceux qui souffrent de la violence de la traite.


  • Date : 08/02/2023 13:12
  • Emplacement

Description

JM de prière contre la traite des personnes

De plus en plus de personnes s’unissent autour du 8 février, jour de Sainte Bakhita, pour prier et sensibiliser à cette « blessure ouverte sur le corps du Christ, dans le corps de l’humanité tout entière » (Pape François). 

Vous êtes invités à prendre avec nous un temps de prière pour accompagner notre humanité des ténèbres de la traite des personnes à la lumière de la dignité humaine. En tant que pèlerins et migrants sur cette terre, cheminons ensemble dans ce voyage spirituel en présence de Dieu.

Ce cheminement de l’obscurité de l’exploitation et de la traite vers la lumière de la dignité humaine et de la liberté est le nôtre, un périple important pour chacun et chacune d’entre nous. Nous partons, comme des millions de migrants qui fuient leur pays à la recherche de la paix, de la sécurité, d’un bout de terre à cultiver, d’un travail ou d’une éducation de qualité. Nous marchons avec nos sœurs et frères migrants, de tous les peuples et de toutes les religions. Nous marchons avec eux, ressentant dans nos pieds les vulnérabilités qui font qu’il est si facile pour eux d’être pris au piège dans les filets de l’exploitation et de la traite.

Temps de silence (musique)

Commençons notre voyage en gardant dans notre cœur les paroles du prophète Michée, qui nous rappelle ce qui est essentiel dans le cheminement spirituel : « respecter le droit, aimer la fidélité, et s’appliquer à marcher avec notre Dieu » (Michée, 6,8)

Pendant la lecture du texte ci-dessous, une ou deux personnes apportent des lumignons allumés.

Je marche.

Je marche dans la nuit.

Les ténèbres m’entourent, je ne vois rien.

Je me sens seule.

Je trébuche, mes mains s’écorchent sur les rochers que je tente de gravir.

J’entends des cris.

Je m’arrête, je n’en peux plus.

Je suis fatiguée.

Je m’accroupis et ferme les yeux. Je ne supporte plus les cris, le froid, la fatigue.

Plus que tout, je ne supporte plus cette pénombre étouffante qui m’entoure.

Je suis prisonnière, enfermée dans cette pièce où des inconnus abusent de moi.

Je ne peux pas sortir, liée par les chaînes de la traite et de l’exploitation.


Chant : Reste avec nous Seigneur Jésus, (dans les bréviaires page 619 ou Marche avec nous Jésus ressuscité (3’58) (communauté du Chemin Neuf)

 Evangile de Luc 24, 13-35

Ce même jour, deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs, qui se trouvait à environ deux heures de marche de Jérusalem. Ils parlaient de tout ce qui s'était passé. Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux. Ils le voyaient, mais quelque chose les empêchait de le reconnaître.

 Jésus leur demanda: «De quoi discutez-vous en marchant?» Et ils s'arrêtèrent, tout attristés. L'un d'eux, appelé Cléopas, lui dit: «Es-tu le seul habitant de Jérusalem qui ne connaisse pas ce qui s'est passé ces derniers jours?» – «Quoi donc?» leur demanda-t-il. Ils lui répondirent: «Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth! C'était un prophète puissant; il l'a montré par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs de nos prêtres et nos dirigeants l'ont livré pour le faire condamner à mort et l'ont cloué sur une croix. Nous avions l'espoir qu'il était celui qui devait délivrer Israël. Mais en plus de tout cela, c'est aujourd'hui le troisième jour depuis que ces faits se sont passés. Quelques femmes de notre groupe nous ont étonnés, il est vrai. Elles se sont rendues tôt ce matin au tombeau mais n'ont pas trouvé son corps. Elles sont revenues nous raconter que des anges leur sont apparus et leur ont déclaré qu'il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau et ont trouvé tout comme les femmes l'avaient dit, mais lui, ils ne l'ont pas vu.»

Alors Jésus leur dit: «Gens sans intelligence, que vous êtes lents à croire tout ce qu'ont annoncé les prophètes! Ne fallait-il pas que le Messie souffre ainsi avant d'entrer dans sa gloire?» Puis il leur expliqua ce qui était dit à son sujet dans l'ensemble des Écritures, en commençant par les livres de Moïse et en continuant par tous les livres des Prophètes. Quand ils arrivèrent près du village où ils se rendaient, Jésus fit comme s'il voulait poursuivre sa route. Mais ils le retinrent en disant: «Reste avec nous; le jour baisse déjà et la nuit approche.» Il entra donc pour rester avec eux. Il se mit à table avec eux, prit le pain et remercia Dieu; puis il rompit le pain et le leur donna. Alors, leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent; mais il disparut de devant eux. Ils se dirent l'un à l'autre: «N'y avait-il pas comme un feu qui brûlait au-dedans de nous quand il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures?»

Silence (musique)

Prière avec des symboles : sandales, bâton de marche, lampe, eau

Chaque symbole sera apporté par une personne et sera mis en évidence dans un lieu préparé pour les accueillir.

  • A présent, accueillons quatre symboles importants pour notre cheminement dans la dignité :

 1er  symbole : les sandales 

Lecteur : Pour les personnes en mouvement, les migrants et les pèlerins, les sandales sont indispensables pour franchir collines et vallées et se mettre en route. Ces sandales sont un symbole de la foi. Au cours de notre vie, nous devons continuer à avancer, au milieu des hauts et des bas, des joies et des luttes. Ne restons pas prisonniers du désespoir et des ténèbres. Nous demandons à Dieu de nous donner la foi pour continuer le voyage, même au cœur de la nuit.

Ensemble : Apprends-nous à avoir la foi et à aller de l’avant malgré les défis que nous rencontrons en chemin

 2ème symbole : un bâton de marche

Lecteur : Pour les migrants et les pèlerins, le bâton de marche est un compagnon sûr dans les moments de grands défis et de difficultés. Le bâton de marche est un symbole de compagnonnage. Nous ne sommes jamais seuls, Dieu marche toujours à nos côtés. Il nous montre le chemin et accompagne chacun de nos pas, pour que personne ne se perde. Il nous guide vers les compagnons de route, signes de sa présence et de sa proximité. Nous demandons à Dieu de nous aider reconnaître chaque personne comme un compagnon de route et à respecter et promouvoir pleinement la dignité inaliénable de chaque personne. Nous demandons à Dieu de toucher le cœur des dirigeants de la gouvernance mondiale, afin d’offrir plus de possibilités aux individus d’émigrer par des voies sûres, même en cas de déplacement forcé.

Ensemble : Apprends-nous à être de bons compagnons et à ne laisser personne de côté

3ème symbole : une lampe

Lecteur : Pour les migrants et les pèlerins, la lumière permet d’éclairer le chemin et de marcher dans la bonne direction. Elle peut également apporter chaleur et réconfort. La lumière est un symbole de joie. La joie est plus complète lorsqu’elle est partagée avec des compagnons. Le rire et le bonheur sont l’expression d’une joie intérieure qui trouve sa source en Dieu. Nous demandons à Dieu de faire tomber les murs intérieurs en nous et de guérir les blessures qui nous empêchent de vivre pleinement notre joie. Nous demandons à Dieu un recrutement et un traitement équitables des travailleurs migrants sur le marché du travail, quel que soit leur statut juridique, avec une attention particulière pour les femmes et les filles.

Ensemble : Apprends-nous à cultiver notre joie et à la partager avec les autres

4ème symbole : l’eau 

Lecteur : Pour les migrants et les pèlerins, l’eau est essentielle pour refaire le plein d’énergie et reprendre des forces. L’eau est un symbole de vie et d’espoir. Sans eau, aucun de nous ne peut vivre. Une vie pleine est une vie vécue dans la dignité, où chaque personne peut réaliser son potentiel pour la construction d’une société plus juste et fraternelle. Nous demandons à Dieu de nous guider dans nos pensées et nos actions, d’avoir un cœur ouvert et de tisser des liens de fraternité entre nous. Nous demandons à Dieu le courage de promouvoir des activités de sensibilisation visant à dépeindre les risques d’abus, de violences et d’exploitation le long des parcours migratoires et dans les pays de destination.

Ensemble : Apprends-nous à promouvoir la vie et la dignité dans tout ce que nous faisons

Lecteur : Ces symboles sont les éléments constitutifs de la fraternité universelle, de la famille de l’humanité dans laquelle personne n’est laissé pour compte, personne n’est oublié, personne n’est exploité et personne n’est victime de la traite. Chacun a une voix à faire entendre et un rôle à jouer.

Prions ensemble Notre Père…

Que le Seigneur nous bénisse, qu’Il nous garde de tout mal et nous conduise à la vie éternelle. Amen.

Sainte Bakhita, priez pour nous !